dimanche 13 juillet 2014

We argue we don't fight

 
Laisse moi t'expliquer. Pendant ce qui me semblait être une éternité, j'ai été bercée par une mer azurée et calme, qui pouvait s'apparenter à un bonheur translucide mais bien réel, et chaque fois que la houle semblait se former, la perfection du moment, de l'instant, prenait le dessus et n'interrompait jamais cette plénitude affolante. Et puis, sans crier gare, je me suis sentie attirée par une force incontrôlable, une aspiration puissante, et en quelques secondes à peine, je me retrouvais au sommet de la vague qui s'était formée en une fraction de seconde. Et de cette hauteur, je voyais le monde. Le monde tout entier, la beauté du paysage. Un peu comme si cela avait été ma dernière faveur. Puis, à mesure que mon corps immobile était entraîné vers le sol, la brume s'épaississait et me brûlait les yeux. La collision entre la vague et le sol fracassa mon corps tout entier, et alors que mon cadavre était traîné par les convulsions de cette mer en furie, mon âme, brisée, atteignit le paroxysme de ma douleur.